Bonjour à toutes et à tous,
Depuis cet hiver, l’attention à propos de l’éclairage public a grimpé d’un cran compte tenu du gisement d’efficacité énergétique que l’entretien de ces installations représente.
La rénovation des points lumineux vers des technologies LED et des systèmes adaptatifs (y compris l’extinction nocturne) permettraient 80% d’économies sur la facture annuelle des collectivités exploitantes.
L’éclairage c’est aussi le sujet de la pollution lumineuse. La création de « trames noires » et plus globalement la réduction du nombre de photons envoyés dans l’atmosphère préoccupe depuis plus longtemps encore que l’efficacité énergétique. Ce n’est pas seulement on/off, c’est aussi le sujet de la lumière bleue émise par les LED, etc.
Plusieurs textes régissent cette pollution, en particulier l’arrêté du 27 décembre 2018.
Mais alors, disposons-nous des données nécessaires pour accélérer ces évolutions pour atteindre au plus vite les objectifs fixés ?
L’Association Française de l’Éclairage estimait en 2019 le taux d’équipement en LED de l’éclairage public à 15%.
Il semble à première vue anormal que des installations de moins 10 ans ne soient pas correctement inventoriées et que nous soyons rendus à faire des estimations, en particulier les points lumineux équipés de LED.
Le pilote du projet France Data Réseau comportait un volet dédié à l’éclairage public et la collecte de données d’inventaire pour proposer de la cartographie.
Des mairies aussi importantes que celles de Lyon n’ont pas pu généraliser les fruits de leurs expérimentations hivernales du fait de « la complexité du réseau électrique ». C’est plutôt alarmant et décevant.
Des initiatives semblent avoir été menées en catimini pour recenser ce patrimoine et envisager une rénovation rapide, sans que les résultats ne puissent être publics. Voir à ce sujet Les données du Céréma et cet article du 20 janvier 2023.
https://twitter.com/SyndEclairage/status/1374780057697280005
Le géostandard EclExt a été adopté par le CNIG fin 2022 pour faciliter l’interopérabilité entre exploitants, propriétaires et intervenants et aider à la modélisation de la contribution à la pollution lumineuse de l’éclairage extérieur (c’est à dire pas que public).
Coté juridique, la CADA rend des avis favorables à de multiples requêtes sur la communicabilité des cartographie d’éclairage public. Voir par exemple les avis 20224372 et 20217782.
Certaines collectivités publient par ailleurs des jeux de données d’inventaire des points lumineux :
- Éclairage public de la ville de Paris
- Éclairage public de la ville de Marseille
- Points lumineux du Syane (Haute-Savoie)
Pour autant ce n’est pas suffisant et les initiatives citoyennes fleurissent pour accentuer ces efforts, comme ici à Annecy avec une progression significative en 2 mois sur OpenStreetMap.
11 février 2023 : https://twitter.com/InfosReseaux/status/1624468163839639561
13 avril 2023 : https://twitter.com/InfosReseaux/status/1646622300123414532
Il faut dès à présent porter le peu de données existante sur les points lumineux vers le géostandard EclExt et partager beaucoup plus largement cette connaissance à leur propos. Cela quitte à produire les données manquantes pour la réussite commune !