Bonjour à tous, je prends le relais d’Antoine ici. Quelques éléments de clarification d’abord, et pardonnez moi mes approximations, je suis arrivé récemment sur le projet.
Les applications Gorenove « bailleurs » et bientôt « particuliers » qui arrivent sont issues d’un projet sous gouvernance du programme profeel.
L’objectif est de lever (quelques) barrières pour la prise de décision à déclencher des opérations de rénovation énergétique.
Pour construire ces applications, les équipes du CSTB, en collaboration avec le CEREMA, l’IGN, l’ADEME etc on produit une forge pour reconstituer des objets bâtiments et les caractériser? Tout cela pour appuyer les politiques publiques, travaux de recherches ou prises de décisions privées (bailleurs sociaux par exemple). Une grande partie du socle de données est de source licence ouverte (bd topo, diagnostics de performance énergétique, fichiers DVF), et d’autres uniquement réservés aux ayants droits (fichiers fonciers) ou sous conventions spécifiques. Cette deuxième partie devrait être le moteur économique qui assure la survie long terme de cette démarche, par des études à façon.
La base s’appelle la BDNB (base de données nationale des bâtiments) et aura donc des parties 100% disponibles en ligne, en licence ouverte, et d’autre disponibles uniquement aux ayants droit des licences amont (fichiers fonciers par exemple).
L’open data vient d’être délayé de quelques jours, vous le savez, tout les acteurs ne sont pas encore familier avec le concept et cela prend un peu de temps pour faire les choses bien. On vous concocte des formats qui permettent une réutilisation la plus rapide possible.
A ce stade, nous avons intégré des données OSM dans la forge, mais elle ne servent qu’à contextualiser le bâtiment, aucune information n’a pour l’instant été produite. Nous intégrons les identifiants de tous les lots de données agrégés pour créer une base de données pivot et faciliter les usages par tous.
Pour l’instant, la version qui va sortir est la 0.7, et il reste de nombreuses itérations à réaliser sur notre feuille de route, mais nous préférons opter pour la stratégie « release early - release often » et profiter des retours d’utilisation au plus tôt. Le modèle de données va bouger, l’identifiant aussi, le cycle de release aussi, la forge est en cours de refonte. Chaque année va voir l’arriver de nouvelles données ( lidar = reconstruction 3D? , de nouvelles sources open data), nous partons donc sur un processus et non une release ponctuelle.
Magré tout, cette base de donnée n’est qu’une base de reconstitution a posteriori des batiments à partir des informations existantes, et réalisé par un acteur plutôt métier du bâtiment. Cela ne fera pas un référentiel solide et à jour comme peut l’être la BAN. Pour adresser ce point, le CSTB et l’ADEME ont décidé de lancer le projet BAtID , propulsé par deux entrepreneurs d’intérêt général, pour lever les freins à la création d’une vrai démarche d’identification des bâtiments à la source. La BDNB aidera à initialiser cette référence. Le CNIG vient d’avaliser la création d’un groupe de travail sur le sujet, nous allons donc rapidement avoir une instance de concertation sur le sujet, au plaisir de s’y croiser.
L’IGN est également très intéressé par le sujet comme un des premiers à traiter dans la fabrique des Géocommuns. Tout cela est très nouveau, mouvant. La définition de Géocommun est encore à venir pour cet objet. L’objet bâtiment est intimement lié à l’adresse, le filaire de voirie et l’identification des locaux ( un autre projet du SDES est en cours).
Donc, pardonnez nous si la donnée ouverte n’est pas encore là alors que c’était prévu pour janvier. Faites nous remonter les choses qui vous paraissent abusives (les clauses d’utilisation des sites web par exemple). Oui, nous allons supprimer Google Analytics, c’est en cours
Et quand à verser la BDNB dans OSM, j’aurais tendance à dire que c’est trop tôt au niveau de la maturité de l’identification des objets batiments, mais tout est ouvert. Il faut encore quelques itérations, un semblant de définition un peu plus stable de cet objet avant de songer à aller plus loin je pense.
Enfin, il ne faut pas oublier que pour financer les équipes qui travaillent sur ce sujet et veulent aussi faire tomber les citadelles, et vite, le changement climatique n’attend pas, il faut un modèle économique viable au delà des financements initiaux par les certificats d’économie d’énergie. Christian, sur les clauses juridiques du site, je pense qu’on hérite ici d’une tradition en effet CSTB, mais qui cherche à protéger ce modèle économique. On va regarder de plus près la rédaction pour éviter de faire des choses pas forcément légales avec les données. Merci pour l’aiguillon, c’est toujours nécessaire, mais évitons les formules incendiaires qui peuvent faire du mal aux équipes qui donnent beaucoup depuis trois ans sur ce sujet et poussent dans le même sens que vous.
A bientôt
Régis