Bonjour à toutes et à tous
Cela va devenir un rituel avec l’avènement des référentiels nationaux tels que le Référentiel National des Bâtiments, comme en février 2024 avec la BAN. Je vous propose cette fois un précis de l’adoption du RNB qui va devenir incontournable pour identifier le patrimoine bâti.
Ce n’est pas qu’un sujet d’urbanisme, la gestion bâtimentaire recouvre plusieurs aspects de leur maintenance et de la prévention des risques.
Le projet de constituer un tel référentiel date d’il y a plusieurs années et vise à attribuer un identifiant unique à l’ensemble des bâtiments du territoire. Rendez-vous sur les ressources documentaires de la startup d’État pour en savoir plus.
Cela suppose avoir au préalable d’avoir clarifié la définition du bâtiment et d’avoir distingué ce qui n’en est pas.
Il faut distinguer le RNB de précédentes initiatives plus spécifiques telles que la Base de Données Nationale des Bâtiments (du CSTB) ou l’Observatoire National des Bâtiments - IMOPE (d’URBS).
Ces bases de données ont par le passé et pendant plusieurs années, assumé pour leur propre compte la charge d’identifier les bâtiments faute de référentiel partagé mais vont progressivement adopter le RNB.
Leur intérêt principal est d’enrichir la connaissance patrimoniale de données contextuelles (DPE, données d’énergie, organisationnelles, foncières…) sans avoir à réaliser l’opération d’identification qui est lourde en soi.
L’enjeu est bien de baser l’ensemble des applications ou produits du genre sur un référentiel commun pour des raisons évidentes de cohérence.
Tout comme les deux produits ci-dessus, de nombreux gestionnaires de patrimoine, à commencer par les acteurs publics sont concernés par l’adoption de ces identifiants. Plusieurs pré-requis sont nécessaires pour cela :
- Disposer d’une liste, voire d’une base de données de ses bâtiments
- Connaître l’emprise géographique de chacun, particulièrement pour les ensembles de plusieurs bâtiments attenants
- Éventuellement avoir attribué des identifiants locaux à ces bâtiments
- S’être assuré que ces bâtiments sont correctement identifiés dans le RNB. Cela peut donner lieu à des réflexions très spécifiques qu’il ne faut pas négliger.
- Publier des jeux de données témoignant de la présence de ces bâtiments afin de permettre une mutualisation des efforts de réconciliation
Le RNB a été initialisé à l’aide du cadastre et de la BD Topo de l’IGN, qui sont deux ensembles d’envergure nationale permettant l’identification du bâti.
Il est ensuite possible d’y créer des bâtiments de manière autonome, au terme de processus qui sont en cours d’élaboration et régulièrement questionnés.
Techniquement, il s’agit de créer un champ reprenant l’identifiant national des bâtiments concernés par les données que vous produisez et éventuellement d’abandonner les codifications particulières si ces dernières s’avèrent redondantes.
Il est donc possible que des rapprochements ne puissent pas être faits directement, en raison de corrections à faire au préalable. Il faut anticiper un travail de longue halène au départ puis au quotidien pour la tenue en cohérence de son propre référentiel local avec le niveau national pour éviter toute dérive entre les deux dans la durée. Il faut donc s’y intéresser dès aujourd’hui.
En pratique, plusieurs jeux de données nationaux sont directement concernés :
- Les données foncières connues de la DGFip et enrichies par le CEREMA
- Les multiples « bases immeubles » décrivant le déploiement de la fibre optique, à commencer par celle de l’ARCEP. Initialisées bien avant la création du RNB, elles exposent encore des identifiants métier spécifiques qui mériteraient de disparaître au profit de l’identifiant national avec un gain de cohérence au passage dans la définition de chaque bâtiments, source de nombreux problèmes opérationnels
- OpenStreetMap qui décrit depuis longtemps l’emprise des bâtiments du territoire. la communauté réfléchit en ce moment à fiabiliser le processus de rapprochement par l’emploi des identifiants nationaux dans une clé dédiée. C’est un enjeu important pour suivre le cycle de vie de bâtiments dont l’emprise a majoritairement été importée depuis le cadastre depuis 2009 suite à l’accord pionnier obtenu de la DGFip.
- Voir les autres cas d’usages documentés par la startup d’État.
Poursuivons la discussion ci-dessous à propos de problématiques spécifiques.
On peut déjà se le dire : rendez-vous l’année prochaine pour parler du 3ème étage de la fusée, l’identification des locaux à l’intérieur de ces bâtiments.