J’ai cherché sans trouver une table de correspondance de l’IRIS vers la circonscription législative. Est-ce quelqu’un a une idée de où (si) je pourrais trouver ça, ou à défaut, trouver un autre moyen de faire correspondre des IRIS avec des circonscriptions législatives ?
Effectivement, c’est à peu près là que je me suis arrêté et que j’ai posté en espérant que quelqu’un avait déjà passé cette étape Visiblement, ça sera moi ! Merci pour ton retour en tout cas, c’est sympa.
Le plus difficile étant de choisir la méthode pour redistribuer la population d’un iris coupé par une limite de circonscriptions. La plus hasardeuse consiste à le faire en fonction de la surface de l’iris. Mais la moitié d’un Iris peut très bien n’accueillir que 2% de la population.
Le bon compromis c’est d’ajouter le carroyage 200m de l’Insee, pour savoir combien d’habitants compte chaque partie de l’Iris. J’avais fait ce choix dans le cadre d’une enquête data pour Médiacités, pour définir le profil social des habitants de chaque secteur de collège. Mon notebook python est disponible ici.
Tout dépend de ce qu’on veut faire, mais oui, si c’est pour reprendre les données INSEE à l’IRIS et les croiser avec les circonscriptions, c’est une bonne méthode.
C’est celle que j’ai utilisé pour le projet Datacirco à l’Assemble Nationale pour les données sur la population, le logement, etc.
Pour info, au delà des PDF, il y a les données agrégées qui sont téléchargeables (CSV, etc).
Pour la matrice de poids de transition entre les découpages insee et des découpages électoraux, on peut également utiliser le nombre d’électeurs, qu’on connaît grâce aux listes électorales. L’INSEE et le Ministère de l’intérieur devraient publier sous peu (mais bon, j’ai appris à me méfier, vu l’absence de suites données à cette demande de 2020 : Extraction de la correspondance adresses/bureaux de vote du REU - Une demande d'accès à l'information à Institut national de la statistique et des études économiques - Ma Dada…) une agrégation du Répertoire électoral unique (REU), donnant les adresses uniques correspondant à chaque bureau de vote. On peut espérer qu’ils y incluront également le nombre d’électeurs inscrits correspondant…
Pour voir un exemple d’utilisation de la liste électorale pour construire une matrice de poids de transition entre deux découpages, voir :
D’après les dernières infos, il n’y aura que le lien adresse / bureau de vote, pas le nombre d’inscrits… ce qui rend ce jeu de donnée fort peu intéressant.
Il veulent organiser un hackathon avec juste ça… bonne chance !
ça reste le plus essentiel (sans ça on ne peut pas calculer les périmètres des BV) mais c’est dommage en effet de se priver de cette information qui ne coûte pas plus cher mais serait très utile…
J’imagine que quelqu’un qui aurait obtenu les listes électorales pourrait le faire assez facilement à partir de la prochaine publication de l’INSEE et Ministère de l’Intérieur, puis publier ça en licence libre ? Il suffirait juste de compter le nombre de lignes pour chaque bureau de vote, ce qui n’est pas compliqué dès lors qu’il y a une correspondance adresse + bureau de vote. Évidemment les listes évoluent avec le temps, mais pas non plus de manière fondamentale, donc ça serait déjà une bonne base.
En tout cas, merci @joel pour ta solution détaillée, je n’ai pas encore accès aux données donc difficilement pour l’instant de voir comment je pourrai mettre cela en oeuvre, mais ça reste dans un coin de ma tête
Excellente nouvelle, ce projet de publication. On peut maintenant envisager un cartographie des bureaux de vote pour l’ensemble de la France. Reste que la définition des périmètres implique pas mal de nettoyage manuel (certains électeurs sont domiciliés en plein milieu d’un autre secteur de vote, pour plein de raisons, ce qui complique les traitements automatiques) Et quelques communes n’ont pas encore compris que la répartition des électeurs se fait une base géographique et pas alphabétique, et la préfecture ne vérifie pas toujours (on vous voit la Haute-Garonne…). Le nombre d’électeurs par adresse permettait justement de régler une partie du problème.
Quand la répartition est géographique… ce qui n’est pas systématique, et quand elle l’est ce n’est pas forcément par un zonage polygonal (répartitions par rue entières, qui se croisent).
Petite commune avec 2 bureaux… l’un de A à M et l’autre de N à Z, les deux dans la même école…
Il n’y a aucune règle pour la répartition si ce n’est de limiter le nombre d’électeurs par bureaux à environ un millier.
Alors si, c’est bien ce que prévoit le code électoral (article L16), et c’est redit dans une circulaire du 17 janvier 2017. Dans plusiers préfectures, les fonctionnaires en charge des élections m’ont confirmé qu’ils doivent vérifier que les bureaux de vote définis par les maires correspondent à des périmètres géographiques. Et si un électeur déménage au sein de la commune, il est aussi amené à changer de bureau de vote.
Les préfectures demandent donc aux communes de leur adresser des cartes de leurs bureaux de vote et pas seulement une liste de noms. Mais dans la pratique, certaines communes « oublient » de transmettre la carte ou le descriptif des périmètres et la préfecture n’insiste pas. (C’est le cas par exemple à Fonsorbes, près de Toulouse, où un bureau de vote a été redécoupé sur une base alphabétique. Ca passe, tant qu’on ne s’amuse pas à géolocaliser les électeurs).
Sur la dizaine de département que j’ai traitée, la règle des périmètres (même s’il peut y avoir des multi-polygones), est bien respectée. Ce qui l’est moins, c’est le cas des électeurs qui déménagent à l’intérieur de la commune mais restent rattachés à leur ancien bureau de vote…
À confirmer, mais on peut peut-être espérer qu’avec la mise en oeuvre du répertoire électoral unique, les préfectures aient fait un petit coup de ménage dans les listes ?