Renaissance numérique publie aujourd’hui une note invitant “l’ensemble des collectivités territoriales à se ressaisir de la dimension stratégique de l’open data” et “à une véritable gouvernance des données au niveau territorial afin de faire de [l’open data par défaut] une base solide et renouvelée de la démocratie locale à l’ère numérique”.
Ce qu’il faut retenir :
Les données publiques font encore l’objet de peu de réutilisation de la part de la société civile locale, incitant peu par ricochet les pouvoirs publics à se saisir de cet enjeu.
La politique d’open data appelle à une nouvelle médiation démocratique qui consisterait à la fois à sensibiliser les acteurs à l’utilité de ces outils numériques et à les former à en faire (bon) usage.
Elle appelle également à une collaboration nouvelle entre acteurs pour faire émerger des standards de données partagés.
L’open data « par défaut » permet aux collectivités territoriales de répondre en premier lieu aux attentes citoyennes, avec la mise en ligne de données qui ont fait l’objet d’une demande et ont déjà été rendues accessibles. Il peut donc constituer une première étape de mise en œuvre, résolument démocratique puisque résultant d’une démarche citoyenne.
Pour lever les contraintes, notamment techniques et financières, des collectivités ont fait le choix de la mutualisation, souvent au niveau des EPCI.
Cette logique de mutualisation doit se retrouver au sein même des organisations.
L’enjeu de la gouvernance des données locales dépasse la seule question de l’open data qui ne constitue qu’un pan des données d’intérêt à disposition dans les territoires.
Il est crucial que les collectivités soient à la manœuvre de cette nouvelle gouvernance, afin de garder la maîtrise de la politique sur leur territoire. Un recensement précis des données d’intérêt sur leur territoire est donc nécessaire.