Bonjour, OSM peut diffuser des orthos mises en open data ? Est-ce que vous pourriez m’orienter vers une ressource qui explique comment ça marche, par exemple pour une collectivité locale qui aurait une nouvelle ortho à ouvrir ?
(J’ai déplacé sur un nouveau sujet pour ne pas mélanger)
OSM France héberge des orthophotos depuis des années, cela a commencé par des orthos fournies au titre de la charte de l’espace lors de crises humanitaires, un peu partout dans le monde.
Ensuite, on a eu de plus en plus d’orthos en opendata car cofinancées par l’Europe. Se sont ajoutées les orthos réalisées par des collectivités locales, parfois en très haute résolution (5cm/pixel à Bayonne).
Et puis début 2021, toutes la BD Ortho a finalement été mise en opendata pas l’IGN.
La liste est ici: FR:Serveurs/wms.openstreetmap.fr - OpenStreetMap Wiki
Une version agrégée regroupe les orthos les plus récentes et les mieux définies, idéale pour contribuer à OSM. On conserve aussi l’accès années par année, qui permet de revenir en arrière et de comparer des changements sur le terrain ou d’avoir une autre vue (très utile pour les petits objets verticaux dont les ombres sont différentes, mais avec la même base pour mieux les positionner).
Le serveur fournit tout ça en TMS, WMTS et WMS là où parfois les orthos publiées en opendata ne sont disponibles qu’en téléchargement et pas en flux.
Nous ne publions pas pour les collectivités, nous ne faisons que remettre ça dans un mode d’accès utile aux contributeurs OpenStreetMap, pour qu’elles puissent être utilisées dans leurs outils d’édition habituels.
Une exception: par convention nous diffusions les orthos PCRS d’Enedis (5cm/pixel), à la seule destination des contributeurs car elles ne sont pas (encore) en opendata.
Merci pour cette réponse détaillée et pour le lien. La difficulté est effectivement d’offrir du flux en plus du téléchargement. J’ai bien retenu que vous publiez pas pour les collectivités. On va regarder du côté du Géoportail.
Publiez déjà les dalles en téléchargement.
Le flux c’est du confort, tout comme les API pour interroger des jeux de données et c’est plus compliqué à assurer car il faut de la disponibilité minimale, des outils plus complexes qu’un paquet de fichiers accessibles avec un bête serveur HTTP.
Oui. Un problème reste la volumétrie, car on parle de centaines de Go par ortho : il faut un FTP dédié. Avec celui de notre portail open data, ça coûterait approximativement 3000 € par an et par ortho.
Centaines de Go par ortho ? Wow… quelle résolution et couverture ? C’est énorme. L’ortho à 20cm d’un département comme l’Yonne ça pèse un peu plus de 30Go.
L’ensemble de toutes les orthos que j’ai archivé occupe 20To.
Pour les tarifs et pour rester dans du Saas, il faut se tourner vers des offres de stockage objet type S3, c’est amplement suffisant et bien moins onéreux pour ce type de données.
Exemple chez OVH:
- 1To stocké sur un an revient à 120€ HT
- le traffic sortant est à 0.01€ HT/Go, il faudrait que ce To soit téléchargé près de 300 fois pour atteindre 3000€/an
Ces tarifs s’effondrent si on passe sur du serveur dédié… 24To de stockage revient à 80€/mois, même avec la redondance + un second serveur en standby on est bien en dessous 3000€/an et pour 12 à 18 To de stockage utiles
Et oui, le confort du SaaS revient très cher !
PS: FTP faut oublier… protocole de moins en moins supporté car dépassé et non sécurisé, les navigateurs actuels ne le gèrent plus depuis déjà quelques temps.
La résolution est de 5cm.
Le problème avec les services cloud avec paiement à l’usage, c’est que c’est compliqué à faire rentrer dans des procédures d’achat public.
Merci pour tous ces éléments.
Et ça ne pose pas de problème pour les portail opendata qui facturent aussi en partie à l’usage ?
La location de serveurs dédiés, c’est du coût fixe, prévisible (et moins cher).
Si vous n’avez vraiment pas de possibilité de publier ces orthos, est-il quand même possible de les récupérer par exemple en vous ouvrant un espace pour les déposer sur nos serveurs (plutôt que l’aller-retour de disque dur) ?
Il s’agit donc d’un fond de plan conforme à la précision requise pour un PCRS raster ? Pourquoi ne pas solliciter l’IGN ou Geopal pour héberger et diffuser ses données à partir de leur infrastructure ? Exemple de flux PCRS sur le Géoportail
Si on a un véhicule juridique (UGAP) et qu’on achète un quota annuel qu’on ne dépasse jamais, ça va. Le problème avec les données volumineuses type ortho, c’est 1) que c’est que c’est du FTP, 2) que ça va dépasser et 3) qu’on ne sait pas anticiper de combien. C’est le scenario 2.
On l’envisageait comme scenario 1. Quand @cquest a mentionné OSM, je me suis demandé si ce n’était pas aussi une option, d’où ma question.
Le scenario 3 est bien un hébergement dédié (a priori s3), mais très lourd à monter dans le cadre des procédures qui s’imposent à nous. Cette lourdeur va immanquablement nous amener à nous demander si on ne devrait pas grouper ce besoin avec d’autres, ce qui ajoute complications et délais.