Je dois convaincre certaines personnes dans mon organisation qu’un portail open data avec inscription c’est évidemment à éviter.
Comme vous l’aurez deviné les personnes que je dois convaincre ne sont pas réactifs à l’argument qu’un portail avec inscription, ce n’est pas un portail ouvert et que cela va réduire fortement l’utilisation de nos données.
je pense donc me baser sur la loi pour argumenter (même si la loi ne prévoit pas explicitement cette condition) mais surtout sur un petit benchmarking des portails (“bonnes pratiques”).
vous auriez de quoi alimenter mon argumentaire?
au-delà de ça, pourquoi est-ce que les inscriptions sur les portails pour obtenir un niveau de service plus élevé est “accepté” (je pense par exemple aux portails supportés par OpenDataSoft)?
A Nice Côte d’Azur comme sur d’autres portails il a été décider que la partie accessible par inscription soit réservée aux développeurs avec des services + techniques, un accès à de la documentation et une FAQ technique sur l’utilisation des APIS par exemple.
Cela est une alternative audible pour les réfractaires ^^
Bonjour,
je me vois plus parmi les réfractaires notamment parce qu’il est utile de savoir à quoi/à qui servent les données pour les améliorer et les multiplier. Pourquoi trouvez-vous que s’inscrire est un frein trop fort ?
Merci et bonne journée
Marc
Un autre argument tout simple qui peut toucher des décideurs publics, est celui de la com : un portail open data avec inscription donne l’image d’une institution fermée, et sera relativement mal accueilli par une partie des usagers (et habitués de l’open data) - surtout si le portail se dit “open data”.
Si je prends le problème à l’envers, quel est l’argument mobilisé en faveur d’une inscription (au-delà de celui de @Marc, qui est réel même s’il y a d’autres pistes pour obtenir des retours sur les usages) ?
Un argument important, au-delà de l’argument “principiel” et de l’argument “image”, me semble être celui de l’inefficacité : dès lors que c’est de l’open data, les données pourront être, et seront, republiées ailleurs. Dès lors vouloir “contrôler” son portail n’a guère de sens…
Un argument c’est aussi de rappeler que c’est contraire aux principes fondateurs de l’open data, voir https://opengovdata.org/
Non-discriminatory
Data is available to anyone, with no requirement of registration.
Anonymous access to the data must be allowed for public data, including access through anonymous proxies. Data should not be hidden behind “walled gardens.”
Et peut-être aussi au principe d’égalité d’accès au service public, si on considère l’open data comme un service public ou comme l’une de ses composantes.
@christophe si ton organisation est une administration au sens du Code des Relations entre le Public et l’Administration, rendre l’inscription obligatoire pour accéder à des données ou de la documentation ne sera pas conforme aux obligations des textes en vigueur.
La CADA l’a rappelé il y a peu sur un avis concernant l’accès aux emplacements de captages d’eau potable.
Voilà pour l’aspect réglementaire.
Si les données sont bien publiées sous une licence opendata, elle pourront être republiées ailleurs avec un accès libre (sans inscription). Je l’ai fait à plusieurs reprises pour montrer à quel point c’est ridicule.
Quels sont les arguments de ceux favorables à cet accès non libre ?
je pense que les arguments qui porteront le plus sont ceux suggérés par Etienne et Joel: un portail avec inscription donne une mauvaise image, et l’inscription n’offre pas de garantie de contrôle sur les réutilisations.
Les autres arguments (contraire aux principes de base de l’open data ou obligation légale) semblent moins porter auprès des personnes à convaincre.
Je crois qu’on oublie parfois que l’open data est une révolution et que cela va à l’encontre de “principes/convictions” que les gens mobilisent par réflexe.
par exemple, ce sont surtout les juristes pour qui l’open data est “contrintuitif”: ils n’arrivent pas à comprendre qu’on puisse “conclure un contrat” (la licence) sans identifier la contrepartie.
et ce malgré la directive européenne, la loi,etc.
Bonjour,
Concernant Lille, le choix a été fait de laisser le portail sans inscription avec un nombre limité d’appels au site (1000 appels /jour). Ceci afin d’encourager l’authentification pour les réutilisations dans le cadre d’applications.
Ceci permet de “connaître” nos utilisateurs et des les alerter en cas de changement sur les jeux de données.
Il existe en effet cette option, choisie également à Rennes, en raison des coûts que peut engendrer un surplus d’appels API (pour les clients OpenDataSoft notamment), parfois provenant d’une seule personne. Le but est quand même de rester flexible sur ces limites, pour les adapter aux usages et ne pas les limiter. À ce sujet, certains portails se contentent d’indiquer un nombre d’appels à respecter.
Le problème c’est quand le site qui permet de télécharger des données brutes (sans approche “API”) est lui-même basé sur une API limitée… je me suis retrouvé plusieurs fois bloqué sur des portail locaux hébergés chez ODS pour cette raison où l’on ne pouvait même plus consulter la liste des jeux de données !