Nous venons de publier cet article pour clarifier les différences entre ouvrir et partager des données.
Des réactions ?
Cet article est très bien. J’aime bien ce terme d’open washing et je vais garder le lien de coté pour le ressortir à ceux qui prétendent faire de l’open data en demandant au réutilisateur de créer un compte.
Grand merci pour cet article!
Bien différencier ouvrir et partager me semble très important.
La tendance à obliger de passer par des API est un réel problème. Le prochain recul dans le genre c’est l’INSEE qui propose désormais une API pour interroger SIRENE et va du coup suspendre la diffusion de certains fichiers téléchargeables (comme les mises à jour quotidiennes).
J’ai commencé à écrire un article intitulé “Les API c’est bien, en abuser ça craint”… il faut vraiment que je le termine !
Ton billet sera très utile !
Ce sera important de rappeler que les acteurs publics ne peuvent plus obliger à s’inscrire (cf aussi la discussion sur data tourisme). Comme le résume cet article de NextInpact, la CADA a récemment statué que « la consultation sur Internet de documents librement communicables ne saurait être subordonnée à une procédure de demande d’accès impliquant une autorisation préalable de l’administration »
Un autre exemple : OpenCorporates s’affiche à chaque conférence internationale comme un pionnier de l’open data alors qu’ils ne font que fournir une API limitée. J’avais lancé le sujet sur le forum OKFN ce qui avait déclenché un vif débat très intéressant entre Chris Taggert d’OC et Rufus Pollock d’Open Knowledge : https://discuss.okfn.org/t/okis-session-ogp-civil-society-morning-what-is-the-future-of-open-gov/4270/3
Nooon ?? Raaaaah, c’est vraiment naze !! Pourquoi ? Ils veulent forcer l’usage de leur API plutôt que celle d’ODS par exemple ?
Mais pour sirene, on pourra quand même mettre a jour les données à partir de l’API ? Ou ce sera a nous de déterminer le différentiel chaque jour en requetant leur API pour pouvoir se synchroniser ?
lire tout le thread et les articles cités pour comprendre
Et ça pose plutôt le débat OpenData vs OpenAPI, dans des termes assez différents de ceux posés par l’Open Definition, par exemple.
C’est effectivement très laconique voire franchement incompréhensible en l’état (sauf le billet de christian Fauré qui me semble toujours aussi limpide et essentiel), il faudrait que je réussisse à reprendre tous les éléments récents pour en faire un billet. Ça mûrit tranquillment et ça va finir par aboutir
Mais grosso modo, j’ai l’impression qu’une dérive est en train d’apparaître qui tend à faire de l’open data l’objectif numéro un voire unique des systèmes d’information de nos organisations. J’aimerais montrer en quoi cela me semble néfaste et replacer l’open data (dont je ne nie pas l’importance mais il faut replacer cette nouvelle mission par rappprts aux autres) à sa juste place et prolonger ensuite la réflexion sur justement la manière de mettre à disposition ou les manières en reposant deux questions qui semblent aujourd’hui tabou : qui financent ces devs et pour qui ? Cette réflexion est d’autant plus importante que le partage des données est souvent très loin des préoccupations de nos directions.
Et la palme de l’open washing est attribuée à… Adobe, Microsoft, SAP pour leur Open Data Initiative dont les données ne seront ni ouvertes ni partagées à l’extérieur car ce sont des données de CRM. C’est en fait un projet d’interopérabilité des données avec des modèles de données communs.
Article très intéressant d’Open Knowledge International sur les causes de l’open washing :
Super article de Zara Rahman de The Engine Room qui explique comment l’open washing se nourrit du peu d’intérêt que porte la communauté mondiale de l’open data à l’égard du droit d’accès à l’information sur laquelle l’ouverture des données est fondée.
J’en traduis un extrait :
Le mouvement de l’open data se développe et, espérons-le, nous avons commencé à nous rendre compte que les données ouvertes en soi sont loin d’être suffisantes. Sous l’open data, nous avons besoin d’une plomberie et de fondations solides - le droit de savoir, des lois sur l’accès à l’information qui sont soutenues et respectées. De plus, nous avons besoin d’une bonne communication, d’un renforcement de la communauté, de liens avec les mouvements sociaux existants et d’un travail axé sur la demande.
Pour soutenir l’écosystème des données ouvertes, il y a des recherches sur son impact dans le monde, des défis de financement axés sur des projets axés sur les données et un nombre croissant de portails de données ouverts qui font leur apparition partout dans le monde. Mais il y a beaucoup moins de possibilités de financer la recherche et les campagnes sur le droit d’accès à l’information et la liberté d’information.
[…]Rien de bon ne vient jamais de ne pas s’occuper de la plomberie, et cela ne fait pas exception. Nous dépendons tous du droit de savoir pour une si grande partie de notre travail en matière de technologie et de données, et ceux qui travaillent à protéger ce droit méritent nos remerciements et notre appui.