C’est la thèse défendue par cet article.
Qui au passage raconte que la politique d’open data a été largement abandonnée par le gouvernement May au RU. Je me demande dans quelle mesure nous ne courrons pas le même risque d’abandon du portage politique en France. Qu’en pensez-vous ?
J’aime bien l’idée dans l’article que le mouvement de l’open data abandonne une approche d’ouverture globale des données pour se concentrer sur des problèmes particuliers.
It is, slowly, abandoning, the idea of an all-encompassing approach to open data to become more problem-driven
C’est un peu ce que j’ai ressenti en allant à Londres à un workshop sur les standards de données (voir mon compte-rendu où on parlait de problèmes concrets (transparence des aides aux associations, accessibilité des services sociaux, réparabilité des appareils…) plutôt que de parler d’open data en général. D’ailleurs, l’article dit bien que la croissance du mouvement de l’open data stagnera si l’on ne se concentre pas sur des problèmes particuliers.
Après, sur le fond de l’article, si le data journalisme va sauver l’open data, je crois que l’important c’est plus largement de sensibiliser toutes les composantes de la société civile au potentiel des données ouvertes (c’est une des raisons pour lesquelles on a créé Datactivist). Pour ça, il faut aller voir les grands acteurs de la société civile (y compris les journalistes), leur expliquer les opportunités par rapport à leurs besoins et travailler avec eux sur les limites des données actuellement disponibles.
C’est ce qu’on a fait avec Greenpeace (voir datactivi.st/formation-greenpeace/) et c’est ce qu’a fait vendredi dernier @CecileLG avec les données du budget participatif où on a pu voir toutes les limites des données publiées pour répondre aux questions que se posent les citoyens (voir compte-rendu.
Il y a cet article qui fait le lien entre journalisme et open data. cliquez ici
Le journalisme pourrait contribuer à promouvoir l’open data mais quid de sa réelle influence devant une frange de la population qui se détourne de plus en plus de certains médias.
Je pense qu’il serait plus judicieux de compter sur des acteurs autres que les journalistes professionnels.
Chris Anderson l’explique dans son livre, les blogueurs locaux, les fondations, les institutions locales sont parfois plus efficaces que les journalistes professionnels pour relayer de l’info.
Le 13 avril 2018 sera organisé à Pérouse un débat autour du data journalisme. Il réunira des praticiens qui examineront les innovations en matière de journalisme de données, d’exploration et de narration. La discussion sera animée par Jonathan Gray. Lien
La première vague d’opendata était volontaire.
La seconde, en France, devrait bénéficier de la Loi Lemaire, c’est à dire en réponse à la demande… si les administrations jouent le jeu (et respectent au passage la Loi).
Dans le genre… l’épisode 2 du cash-investigation sur les pesticides montre à quel point la Loi n’est pas respectée. Je parle de la base de données des ventes de pesticides. Elle existe, les journalistes ont obtenu une copie sous le manteau, mais officiellement le Ministère de l’Agriculture refuse de la transmettre et son ministre fait même comme si elle n’existait pas.
Nombreuses sont les demandes légitimes qui malgrè des avis CADA positifs n’aboutissent pas.
A ce sujet, j’ai bon espoir que l’ouverture de ces données au niveau communal (au moins) entre dans le prochain plan d’actions de la France à l’OGP. Quand une porte est fermée, on passe par la fenêtre.
Data journalisme, entre pratique créative innovante et nouvelle médiation experte ? Une analyse conjointe des
discours et des productions journalistiques par Valentyna Dymytrova. Lien