Les scans des cahiers peuvent peser quelques To… pour l’OCR ça tient sûrement sur une clé USB !
L’excuse du volume est bien entendu bidon, quoique, l’agilité des administrations n’aide vraiment pas sur ce genre de chose qui sort de leur zone de confort.
Quand on veut pas, on peut pas
Ce qui est disponible aujourd’hui ce sont:
les contributions sur le site web officiel (hors questionnaires rapides donc)
les questionnaires « rapides » (non publiés pendant la consultation, ils sont maintenant disponibles, je ne sais pas depuis quand)
Des infos que j’ai eu c’est sur le défi de la pseudonymisation des textes des cahiers de doléances océrisés que les organisateurs de ce « grand débat » ont buté, notamment par manque de moyens, d’ambition et surtout de volonté politique de publier ces contenus d’une manière ou d’une autre.
Quoi qu’il en soit, il y a dans les contributions aux cahiers de doléance beaucoup d’élements permettant d’identifier leurs auteurs.
Le Monde Diplomatique entame dans son numéro de juin une série d’articles sur des recherches dans les cahiers du grand débat conservés aux Archives départementales de la Gironde.
« Bien qu’ils ne soient pas restreints aux seuls « gilets jaunes », les cahiers de doléances déposés en mairie constituent sans doute une expression plus directe de ce mouvement social. Ils n’ont jamais fait l’objet d’une analyse fine. En février 2020, pendant le mouvement contre la réforme des retraites, un «amphithéâtre alternatif» est organisé à Sciences Po Bordeaux. Dans le public, M. Marcel Guilhembet, engagé pour le référendum d’initiative citoyenne (RIC) avec le groupe On-the-Ric, fait parvenir un petit mot : « Savezvous où sont les doléances?» Une équipe de volontaires se met alors sur pied. Elle découvre que, dès février 2019, les archives départementales ont réceptionné et méticuleusement classé ces documents. Une collaboration s’instaure. Un groupe de « gilets jaunes » et de chercheurs procède à la patiente numérisation des doléances conservées aux archives départementales de la Gironde, qui soutient le projet, puis à la transcription intégrale des milliers de pages, pour enfin appliquer une méthode de comptage et d’analyse lexicométrique. » [Suite]