Il y a beaucoup de données disponibles dans le monde pour suivre et tenter de comprendre la désormais pandémie que ce soit la propagation ou sur le plan de l’arbre généalogique du virus et de ses souches diffusés par la propagation.
En France, on ne brille pas trop de ce côté. Des communiqués de presse, des points en PDF, avec quelques jours de retard… des arrêtés préfectoraux en PDF, etc.
Deux analyses me semblent importantes à partager.
La première (par ordre chronologique) est un graphique avec les courbes de progression des cas détectés dans chaque pays/foyer. Ces courbes sont quasiment toutes exponentielles, mais avec un décalage dans le temps pour leur démarrage qui est ici recalé temporellement.
Elle permet de voir que la France a en gros 8 jours de retard sur l’Italie… ce qui ne présage absolument rien de bon. Elle date de plusieurs jours et les chiffres de cas détectés ces derniers jours sont malheureusement bien sur la courbe qu’on pouvait prévoir.
On voit que la mortalité ne suit pas forcément la même progression, peut être à cause de systèmes de soins de niveaux différents (Iran bien au dessus de l’Italie qui se rejoignent quand la saturation de celui-ci arrive).
La seconde est un article bien plus long que j’ai aidé à traduire hier soir et dont je vous recommande la lecture.
Il distingue les cas détectés des cas réels à une date donnée et propose un méthode pour évaluer les cas réels à partir du nombre de décès à une date donnée.
Le ratio décès sur un jour / cas réels à ce même jour serait ainsi de l’ordre de 800. Hier la France a connu 15 nouveaux décès… je vous laisse faire la multiplication.
Il va plus loin que ce constat et analyse les pays où les courbes n’ont pas été exponentielles, des pays d’Asie qui ont retenu les leçons avec l’épidémie passée de SRAS et ont pris des mesures bien plus tôt et bien plus fortes. Il revient aussi plus loin dans le passé sur la grippe espagnole en comparant des villes américaines ayant pris des mesures fortes ou pas.
Bref, la conclusion c’est qu’il faut agir vite et fort, ce qui n’est pas actuellement le cas en Europe.
Qu’aussi bien collectivement qu’individuellement c’est la distanciation sociale qui aujourd’hui est la meilleure des mesures à prendre.
Confinement et quarantaine sont donc prioritaires et vitaux pour repasser à une progression non exponentielle qui indique en fait que les mesures prises sont toujours insuffisantes.